Alors que la côte de popularité du régime cétogène a connu un pic important ces dernières années, il est aujourd’hui très en vogue et ne cesse de faire de nouveaux adeptes en quête d’un régime miracle pour fondre comme neige au soleil. Cependant, nous ignorions totalement les effets à long terme sur notre santé de ce régime draconien allant à l’encontre des recommandations nutritionnelles basées sur la physiologie et le fonctionnement du corps humain.
Le régime cétogène, quésako ?
Développé dans les années 1920 par le Docteur Russel Wilder, le régime cétogène consiste à apporter l’essentiel de vos calories journalières par les lipides. Cela correspond à un pourcentage de 70% minium. A contrario, les glucides sont proscrits. Il faut les limiter autant que possible, ce qui équivaut à un apport de 10%, grand maximum. Cette réduction drastique de l’apport glucidique journalier est risquée puisque toutes nos cellules et organes carburent aux glucides. C’est pourtant bien ce qui est recherché puisqu’en privant votre organisme de glucides, vous allez le forcer à entrer en état de cétose, d’où son autre appellation de « régime keto ». Les graisses que vous consommez et les graisses stockées deviennent alors sa seule source d’énergie disponible. C’est ainsi qu’une partie de ces graisses se transforment en corps cétoniques, qui peuvent à leur tour servir de « fuel » pour vos divers organes, bien qu’ils soient dirigés principalement vers le cerveau.
Il est considéré comme une alternative au jeûne, puisqu’il permet quand même de s’alimenter. Il est dernièrement prescrit par certains nutritionnistes, contre la surcharge pondérale et fait l’objet d’études quant à sa capacité à traiter le diabète de type II ainsi que le cancer et certaines maladies neurologiques dégénératives, telles que la maladie de Parkinson. Ce régime a surpassé le régime Dukan qui était le plus recherché jusqu’en 2018. Comprendre la différence entre le régime cétogène et le régime Dukan.
Fonctionnement du régime cétogène
Le fonctionnement du régime cétogène, aussi appelé LCHF (pour Low Carb High Fat) est assez strict. Ce mode d’alimentation repose effectivement sur la privation de glucides poussant votre organisme à produire une très grande quantité de corps cétoniques via le foie. L’acétone alors produite par le corps donne une haleine caractéristique de l’état de cétose. Elle disparaitrait a priori une fois que le corps se sera habitué à cette nouvelle manière de s’alimenter. En réalité, une bonne partie des cétones produites se retrouve évacuées par les urines et par la respiration, surtout durant les premières phases d’adaptation.
Avantages
- Comme beaucoup de régimes, adopter un mode d’alimentation cétogène, implique de cuisiner davantage soi-même et de ne pas acheter des plats tout cuisinés, puisqu’ils contiennent tous des glucides.
- Les corps cétoniques produits ont un effet protecteur sur les neurones en étant antioxydants.
- Ces derniers ont également une action anti-convulsions.
- De plus, ils préviendraient la dégénérescence cellulaire du système nerveux en agissant sur leur production de dopamine.
- Et enfin, l’acétone produite en quantité importante agirait comme une sorte de coupe-faim, favorisant la perte de poids.
- Le régime keto promet aussi une réduction de la production de l’hormone insuline.
- Il peut permettre de canaliser un diabète de type II, voir de le résorber.
- Une perte de poids rapide et un regain d’énergie sont observés.
Inconvénients
- Des effets secondaires désagréables tels que la mauvaise haleine (chargée d’acétone) et la sensation de faiblesse généralisée les premières semaines, appelée la grippe cétogène, sont inévitables.
- Il peut sembler difficile à suivre et contraignant car aucun écart n’est permis, ce qui peut entrainer de grandes frustrations en société.
- Il peut donner l’impression d’être monotone, ne permettant pas une grande diversité alimentaire.
- Il occasionne dans la plupart des cas des troubles digestifs non négligeables et handicapants, tels que des nausées ou des vomissements, une alternance entre diarrhées et constipation etc.
- Encore trop récent, de nombreuses études sont en cours quant à ses possibles effets négatifs, notamment au niveau de son impact sur la santé cardiovasculaire de notre organisme et la tension artérielle.
- Il peut provoquer à court terme des problèmes d’hypoglycémie. Il est par ailleurs à éviter en cas de diabète de type I.
- Très acidifiant, il est potentiellement dangereux pour les reins. Il est donc déconseillé en cas de maladies de la fonction rénale ou d’hypertension artérielle, qui établissent un terrain plus propice aux maladies rénales.