Depuis peu, un magnifique manteau vous fait de l’œil dans la vitrine d’un magasin. Incapable de résister, vous poussez la porte et avancez droit vers l’objet de votre désir. Après essayage, ce manteau vous va comme un gant. Mais alors que vous le retirez, une mention attire votre regard…
« Made in PRC ».
Loin d’être crédule, vous savez exactement ce que signifie cet acronyme. PCR est une abréviation utilisée par « Popular republic of China ». Autrement dit : République populaire de Chine.
Aïe… Tout à coup, vous pouvez ressentir l’impact écologique désastreux de cette redingote sur la planète. Hors de question que vous supportiez cette industrie.
Pour rester fidèle à vos valeurs, apprenez comment reconnaître un vêtement éthique en trois étapes ?
1. Choisir des matières écologiques
Pour être qualifié d’éthique, un vêtement doit être conçu dans le respect de la l’environnement et les animaux. Le hic, c’est qu’il est très difficile pour un non averti de trier le bon grain de l’ivraie. Parfois, l’utilisation de noms végétaux peut même l’induire en erreur.
Quelles matières sont réellement éthiques et écoresponsables ?
Quand il s’agit de flouer les limites entre les agents polluants et non-polluants, les industriels sont particulièrement malins. Heureusement, après avoir lu la liste à puces ci-dessous, vous serez moins enclin à faire des amalgames.
- Matières respectueuses de l’environnement : coton biologique, lin biologique, chanvre biologique, jute, ortie/ramie, liège, laine biologique/certifiée RDS, cuir à tannage Low chrome, Lenzing Ecovero, Modal, Cupro, Pinatex, Econyl, polyester recyclé, coton recyclé, laine recyclée.
- Matières non écologiques : coton non biologique, laine non certifiée, fourrure, angora, soie, cuir, bambou, viscose, polyester, polyuréthane, polyamide, nylon, élasthane, spandex, lycra, acrylique.
Oui… Des matières apparemment « greens » telles que le bambou ou la soie sont à l’origine de fortes pollutions. Désormais armé de ce savoir, vous serez en mesure de réaliser de meilleures décisions d’achat.
Les marques proposent un choix de plus en plus large, des classiques comme des chemises, pantalons, robes mais aussi des accessoires comme des foulards ou par exemple des chaussons en matériaux recyclés.
2. S’intéresser aux conditions de travail des ouvriers
Bangladesh, Pakistan, Inde, Chine, Cambodge, Vietnam, Bulgarie, Turquie, Ethiopie, … Dans ces pays où la pauvreté est rampante, les conditions de travail des ouvriers laissent parfois à désirer. Payés une misère, ces derniers doivent travailler une dizaine d’heures dans des entrepôts.
Bien évidemment, toutes les entreprises étrangères ne fonctionnent pas ainsi. Dans les pays en voie de développement, il est possible de trouver des employeurs qui adoptent des pratiques responsables. Très souvent, ces derniers sont certifiés Commerce Équitable (Max Havelaar), Fair Wear Foundation (FWF), SA 8000, etc.
En Europe, la France, le Portugal, l’Espagne et l’Italie sont considérés comme des nations au service de leur main-d’œuvre.
3. Apprendre à décrypter les labels
Envie d’être sûr que ce vêtement soit éthique ? Regardez s’il est certifié.
Ainsi, un vêtement certifié GOTS contiendra au moins 95 % de coton biologique. C’est l’un des labels les plus populaires mais il en existe d’autres. Parmi les plus connus et réputés, on peut aussi citer : OCS100, RWS, PETA, Origine France Garantie.