Selon la FPI (fédération des promoteurs immobiliers), le secteur de l’immobilier du Languedoc Roussillon enregistre une baisse de 30% au niveau de la vente de logements neufs par rapport à l’année dernière quand la métropole de Montpellier est encore plus touchée avec une baisse de 40% par rapport à 2019.
Plusieurs éléments sont à l’origine de cette crise historique, en passant par la crise sanitaire mais également une évolution des mentalités quant à la façon de se loger.
Une crise de l’offre déjà présente avant le Covid
Déjà avant la crise sanitaire, une difficulté à obtenir des permis de construire s’est faite sentir. Avec l’épidémie qui sévit maintenant depuis près d’un an et des élections municipales retardées, les projets de construction ont du mal à être acceptés. les programmes immobilier à Montpellier continuent de voir le jour mais ils ont été divisés par 2 en 3 ans !
La FPI alerte depuis plusieurs mois au sujet d’une crise du logement du neuf de laquelle le Covid ne serait que le facteur révélateur.
Sans permis de construire, il existe aujourd’hui une réelle difficulté à proposer des logements neufs aux familles désireuses de financer un tel projet. L’offre et la demande s’en voient fortement impactées.
Des prix qui explosent
A cause du contexte actuel du à la crise du Covid 19, les chantiers ont été stoppés et le département subit les conséquences d’un ralentissement général du domaine de l’immobilier et de la construction en voyant ses prix exploser.
Prenons conscience du fait que c’est tout le réseau de professionnels habituellement engagés dans un projet de construction d’un nouveau logement qui est menacé : les entreprises de gros et seconde œuvre, les architectes etc.
Selon des estimations, les mises en vente pourraient encore baisser de plus de 10% en 2021, par rapport aux chiffres de 2020.
Une évolution des mentalités
La production en Languedoc Roussillon ayant pratiquement été divisée par deux en trois ans, d’après le Président de la FPI Occitanie Méditerranée, nous sommes forcés de nous rendre compte de l’impact d’une crise certes sanitaire mais également sociale.
En effet, les villes et leurs habitants envisagent les logements de manière différente et plus écologique. Ces nouvelles attentes rendent nécessaire une transformation du milieu et de ses processus pour y inclure la branche de l’écologie. La construction de logements neufs et l’écologie doivent s’unir et collaborer au lieu de s’opposer.
Enfin, la baisse significative des demandes de constructions a aussi pour facteur l’évolution des mentalités vers quelque chose de plus durable et respectueux de ce qui nous entoure.
Par conséquent, les gens ont davantage tendance à choisir la rénovation de vieilles bâtisses au détriment de la construction d’un logement neuf.