Le thé vert est apprécié depuis des siècles pour sa saveur délicate et ses vertus reconnues. Vous en consommez peut-être déjà sans connaître son origine ou les traditions qui l’entourent. Cet article vous propose de découvrir l’histoire du thé vert, ses lieux de culture emblématiques et les étapes qui permettent de le transformer en boisson telle que vous la dégustez.
Les origines anciennes du thé vert
Le thé vert trouve ses racines en Asie, et plus précisément en Chine. Selon la légende, il aurait été découvert il y a environ 5000 ans par l’empereur Shennong. Ce dernier aurait observé qu’en faisant bouillir de l’eau, quelques feuilles tombées dans sa tasse libéraient un parfum agréable et une infusion apaisante.
Des textes anciens attestent que le thé était déjà cultivé et consommé en Chine dès la dynastie Han (206 av. J.-C. – 220 ap. J.-C.). À cette époque, il était utilisé autant pour ses propriétés médicinales que pour le plaisir. Le Japon adopta ensuite cette tradition à partir du VIIIᵉ siècle grâce aux moines bouddhistes.
Les régions productrices de thé vert
Le thé vert est aujourd’hui cultivé dans plusieurs pays d’Asie, chacun apportant sa signature. Voici les principales régions productrices :
- Chine : Premier producteur mondial de thé vert, avec des variétés célèbres comme le Long Jing (ou Dragon Well), le Bi Luo Chun ou le Huangshan Maofeng.
- Japon : Réputé pour ses thés au goût végétal marqué, comme le Sencha, le Matcha ou le Gyokuro. La région d’Uji est particulièrement reconnue.
- Corée du Sud : Moins connue, elle produit néanmoins un thé vert doux et légèrement sucré, appelé Nokcha.
D’autres pays comme l’Inde (notamment dans la région de Darjeeling) ou le Vietnam cultivent aussi du thé vert, mais avec des volumes plus modestes comparés aux géants asiatiques.
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Une transformation qui préserve les feuilles
Ce qui distingue le thé vert des autres types de thé, c’est son mode de traitement. Les feuilles ne sont pas fermentées comme pour le thé noir. Juste après la cueillette, elles sont chauffées pour stopper l’oxydation.
Il existe deux grandes méthodes :
- La méthode chinoise : les feuilles sont chauffées dans des cuves ou des woks. Cette technique donne un thé aux arômes plus grillés ou noisettés.
- La méthode japonaise : les feuilles sont passées à la vapeur, ce qui conserve une teinte plus verte et un goût végétal intense.
Après cette étape, les feuilles sont roulées et séchées pour être prêtes à l’infusion. La finesse du travail influence directement la qualité du thé obtenu.
Une boisson aux multiples usages
En plus d’être bue chaude ou froide, le thé vert est aussi utilisé en cuisine, en cosmétique ou encore dans des rituels culturels. Au Japon, la cérémonie du thé met à l’honneur le Matcha, une poudre de thé vert battue dans l’eau, avec une grande attention portée aux gestes et à l’esthétique.
Dans la cuisine, on le retrouve dans des gâteaux, des glaces ou même des plats salés. Son arôme unique permet de créer des associations surprenantes.
Le thé vert ne se résume pas à une simple boisson. Son origine ancienne, sa culture minutieuse et ses usages variés en font un produit riche de sens et de saveurs. La prochaine fois que vous en préparez une tasse, vous aurez en tête tout le chemin parcouru par ces feuilles, de la plante à votre tasse, entre traditions et savoir-faire.